Evelinn Trouble - 27.08.2009

Evelinn Trouble, égérie punk made in Zurich
Les Zurichoises plaisent aux Romands. C'est le constat à tirer de l'accueil fait par les «Welches» aux chanteuses d'outre-Sarine. On connaissait Sophie Hunger, que l'on ne présente plus. On découvre ces temps-ci Evelinn Trouble, jeune chanteuse de 20 ans qui, après un passage remarqué à Paléo, sera au Jval vendredi soir.
Et, comme la Suisse est petite, et Zurich encore plus, il n'est pas surprenant de voir le nom des deux jeunes femmes associé. En effet, Evelinn Trouble fut choriste de Sophie Hunger, parcourant les scènes suisses et françaises ensemble.
Une différence pourtant, la musique d'Evelinn Trouble est plus sombre, tendue. Son premier album, sorti en 2007, dessine une longue promenade dans un automne électronique où la voix de la chanteuse se déploie avec une aisance rare: une réussite esthétique. D'autant plus remarquable que la jeune fille l'a enregistré chez un ami, sur un home-studio.
Evelinn Trouble, vous étiez choriste de Sophie Hunger...
Oui, j'ai rencontré Sophie en même temps que je faisais mon premier disque et j'ai fait beaucoup de concerts avec elle. Ca m'a permis de rencontrer des gens comme les Young Gods ou encore Erik Truffaz, pour lesquels nous faisions des premières parties.
Depuis quand faites-vous de la musique?
Depuis presque toujours… Non, depuis l'âge de 13 ans, j'étais chanteuse dans un groupe punk.
Vous connaissez un peu les scènes de Suisse romande?
Je me rappelle avoir fait un superbe concert à l'Usine de Genève, où les gens ont très bien réagi à ma musique. Comme à Paléo, même si c'était un peu tôt (ndlr: elle a joué le samedi à 17h).
Préparez-vous un second disque?
Oui, je suis en train de l'enregistrer. Et je joue déjà beaucoup de chansons en live. Si tout va bien, il devrait sortir au printemps prochain.
Et d'ici là?
Je vais partir quelque temps à New-York pour essayer de créer des contacts.
Comment expliquez-vous que Zurich propose tant de bonnes choses musicalement?
Je ne sais pas. Il y a des bons groupes, de bons artistes, mais je ne crois pas qu'il existe véritablement une scène zurichoise. C'est comme partout, chacun travaille un peu dans son coin. Même si quelques collaborations se font de temps à autre…
On imagine que, parmi vos inspirations, se trouve PJ Harvey…
Oui, bien sûr. Mais aussi Bjork, Radiohead. Et les années soixante et septante, tout comme le punk. J'ai beaucoup d'influences.
Au Jval, vous présenterez un spectacle en solo…
Oui, mais il devrait y avoir un invité. Surprise…
Rodolphe Haener
Photo Céline Reuille
27.08.2009