Marc Aymon - 28.1.2010

Publié le par La Côte - Culture

Aymon.jpgMarc Aymon:
"J'essaie juste d'êre
un bel humain"


C'est un cœur simple, et pour le moins émouvant. Le chanteur valaisan Marc Aymon, 27 ans et auteur de textes nus comme des mots d'amour, raconte sa vie de jeune artiste (il s'est déjà produit en France, en Belgique et au Québec) avec une sincérité éblouissante.

Interview avant son concert vendredi à l'Usine à gaz, où il interprétera des titres de son premier album, L'Astronaute (2006), et du dernier, Un amandier en hiver, enregistré à Paris et sorti dans les bacs en 2009.


Marc Aymon, vous étiez graphiste avant de devenir chanteur. Comment vivez-vous ce changement?

Grâce à la musique et aux mots, je fais toujours plus connaissance avec moi-même. Quand j'étais enfant, je voulais être quelqu'un d'autre. J'ai toujours eu peur de moi! (...) D'un album à l'autre, j'apprends à m'aimer, aussi.


Quel est votre rapport à la scène?

J'adore ça! Et autant les petites salles de 50-100 places que les grandes scènes, comme le Paléo, où il faut vraiment envoyer la sauce, et être efficace sans blablater. Les concerts me donnent la sensation de vivre plus pleinement, avec les réactions du public en plus. Des regards, des sourires, parfois une larme...


Vos chansons sont pour la plupart tendres et douces. En tant qu'artiste, vous ne vous révoltez jamais?

Quand j'ai commencé la musique, avec un groupe, j'exprimais des crises et des révoltes. Aujourd'hui, je me dis que la vraie révolution, c'est que chacun apprenne à bien vivre avec soi-même et les autres. Ça causerait moins de problèmes dans le monde! J'essaie personnellement d'être un bel humain... et pas trop con. Mes chansons sont plutôt individualistes. Je préfère m'adresser à la sensibilité des personnes, plutôt que d'être un chanteur politique.


Quand vous pensez à votre Valais natal, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit?

Mes parents et mon enfance. La terre natale, je pense qu'on y revient de toute façon, une fois devenu adulte. J'y finirai sans doute ma vie.


Dans le titre Adolescent, vous parlez de rester ardent. Pensez-vous qu'on risque de perdre quelque chose avec les années?

Je crois qu'il ne faut jamais renoncer à réaliser ses rêves. Mais c'est dur: il y a un loyer à payer, et puis le regard des autres... Pour ma part, je pense que je ne pourrai être un bon père que quand j'aurai rempli tout mon gros bidon d'amour grâce à la musique!



Katherine Friedli
28.1.2010
Photo DR

Publié dans Musique

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