French Cowboy - 12.02.10

Samedi, le festival des Hivernales accueille les French Cowboy à l'Usine à gaz. Descendants des Little Rabbits, les musiciens décalés de Nantes se sont reformés depuis 2006 sous le nom de French Cowboy, avec Gaëtan Chataigner à la basse, Stéphane Louvain à la guitare et Eric Pifeteau à la batterie. Rencontre au téléphone avec le leader Federico Pellegrini, en direct de son appartement nantais.
Ce troisième album est intitulé «Isn't my bedroom», pourquoi?
Primo, c'est la phrase d'une chanson. C'est une question qui attend une réponse. Et la réponse, c'est: non! Secundo, j'ai principalement écrit ce disque dans ma chambre à Nantes. Tout part de cette pièce. Je travaille ici par choix. Je me suis installé un ordinateur avec une carte son. Car j'ai besoin de faire les choses aussitôt que j'en ai l'idée, dans l'immédiat. Mon ordinateur me sert de magnétophone. J'habite dans un immeuble de quatre étages. Au-dessus de chez moi, il y a des mansardes donc je ne peux pas non plus faire un bruit extraordinaire.
D'où vient le nom de French Cowboy? Viendrez-vous à cheval de Nantes à Nyon?
Moi, je suis monté une seule fois à cheval, il me faudrait donc beaucoup d'heures de cours pour faire tous ces kilomètres (rires). Le nom vient d'une anecdote. Avec Little Rabbits, on enregistrait à Tucson, aux Etats-Unis, et on achetait des vêtements dans les solderies. Je m'étais trouvé un énorme chapeau de cow-boy qui était vraiment trop grand. Le producteur Jim Waters m'avait surnommé le French Cowboy. Ce nom correspond bien au groupe, car nous faisons de la musique anglo-saxonne mais il est clair que nous sommes Français.
Pourquoi avoir arrêté Little Rabbits?
Depuis quinze ans que nous jouions ensemble, ce groupe devenait castrateur. On était tout le temps dans une espèce de norme. On se trouvait dans une impasse. Mais c'était difficile de s'arrêter, nous étions dans un rapport de vieux couple. Avec French Cowboy, ça me paraît plus durable. Les musiciens ont d'autres projets en parallèle. Chacun peut se découvrir ailleurs. Depuis 2006, j'aime comment ça marche. Il y a le travail du groupe et celui du label que l'on a créé. Cela me correspond.
Propos recueillis par Cécile Gavlak
Photo: DR
12.02.10