Sad Riders - 5.2.2010

Publié le par La Côte - Culture

wicky.jpgChristian Wicky
cultive son jardin américain



Christian Wicky, c'est d'abord le chanteur du groupe Favez, lequel écume les salles européennes depuis de nombreuses années. Un garçon à qui l'expérience du live ne manque donc pas. Mais entre deux albums de son groupe de toujours, voilà qu'il endosse les atours de Sad Riders. Une musique plus intime, teintée de son goût de toujours pour la country américaine et le songwriting.
Le 26 février sortira son deuxième disque In the End we always win, et samedi, il fera la première partie de Piers Faccini à l'Usine à gaz de Nyon. Rencontre.


C'est votre deuxième album «solo» que vous sortez. Comment vous est venue l'envie?

J'ai toujours eu dans mes tiroirs des chansons que je n'arrivais pas à jouer avec mon groupe Favez. De fait, elles sont plus intimistes, car quand on écrit des paroles dans le cadre d'un groupe, on ne se sent pas toujours le droit de se mettre trop en avant. Avec ce projet solo, j'y ai mis plus de moi. Et j'ai aussi redécouvert des parties de ma vie: comme la composition s'est étalée sur presque cinq ans, je me suis retrouvé avec d'anciens textes écrits lorsque j'allais moins bien. Des souffrances. C'est très étrange de s'y replonger quand on va bien.


Ce disque, c'est aussi une collaboration entre Romands et Alémaniques...

Oui, tout a commencé l'an dernier lors d'un projet du groupe alémanique Coal. Ils ont invité des chanteurs à y participer, sur plusieurs dates. J'en faisais partie. Du coup, on a sympathisé. Et j'ai trouvé auprès d'eux l'envie d'enregistrer ces nouvelles chansons. C'était donc parfait, car je voulais bien sûr collaborer avec d'autres, m'ouvrir un peu. Même si le pianiste de Favez, Jeff Albelda, et mon frère Grégory Wicky (Pendleton), ont participé au projet.


Et comment s'est déroulée cette aventure?

Bien, j'ai pu vérifier un vieux cliché: les Alémaniques sont d'excellents musiciens, ils ne font jamais d'erreurs en studio. Et nous, les Romands, on doit s'y reprendre plusieurs fois avant d'être dans le coup. Mais, a contrario, nous, les Romands, sommes un peu plus fous et osons plus de choses. Voilà, je vous avais prévenu, c'est un vrai cliché, mais vérifié...


On retrouve également la chanteuse Heidi Happy...

Oui, elle prête sa voix sur une chanson et s'est occupée des arrangements des cordes.


Revenons un peu sur vos influences...

Par quoi commencer... Je traîne toujours en moi les mêmes vieilles choses: Bruce Springsteen, Johnny Cash, Neil Diamond... Mais disons que, pour ce disque, j'avais envie de pouvoir passer par plusieurs genres tout en gardant une cohérence. Alors oui, il y a de la country, des chansons plus intimistes et un peu de rock. Mais je n'avais pas tout prémédité: en studio, nous ne faisions que des enregistrements live, ce qui veut dire que les chansons changeaient à chaque prise. Ensuite, on écoutait, et on recommençait, jusqu'à ce qu'on ait trouvé la bonne version.

Sad Riders: In the End we always win (two gentlemen), dès le 26 février.



Rodolphe Haener

5.2.2010
Photo DR trisant Basso

Publié dans Musique

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