Thierry Romanens - 04.06.2009

Publié le par La Côte - Culture

Thierry Romanens entre musique et humour

 

    

Demandez-lui la définition d'un mot et il vous en fera un sketch! Chaque matin, à 11 heures, Thierry Romanens nous emmène dans le monde loufoque des Dicodeurs. Là, lui est ses comparses rivalisent d'imagination pour perdre l'invité et divertir l'auditeur. 

 

Thierry Romanens, cet album ressemble à une mise au point. Avez-vous vraiment peur de n'être perçu que comme un humoriste?

C'est vrai, ça fait longtemps que je lutte. Avec la radio, on touche beaucoup de monde. Plus qu'en 100 concerts. Ici, en Suisse romande, on pense que je suis un mec de radio, alors que ce n'est que 20% de mon occupation.


Vous jouez également beaucoup en France et au Québec, avez-vous ce même problème là-bas?

Non… A l'étranger, on ne me parle jamais de radio. Et c'est drôle en ceci que j'y suis considéré plutôt comme un chanteur marrant.
    Alors qu'ici, on trouve que je ne suis pas drôle quand je chante. C'est le problème de la radio… Mais je ne vais pas me plaindre. Je vous ai dit que la radio n'occupait que 20% de mon temps, mais c'est aussi 50% de mes revenus…
Et puis, c'est plutôt un métier sympa… 

Vous avez donc une double vie?

    Oui, un peu. Une vie ici et une autre à l'étranger. C'est aussi pour ça que j'aime la scène, et particulièrement quand je me confronte à un public qui ne me connaît pas du tout: je peux voir si le petit crédit dont je jouis tient à la radio ou si j'existe indépendamment.


Ce titre, Je m'appelle Romanens, c'est aussi pour réaffirmer votre identité de chanteur?

C'est l'idée de dire: je suis comme ça. Avec mes forces et faiblesses. Mettre les failles en valeur.

Vous vous dévoilez au grand jour?

Ce n'est pas tant ça… Cet album n'est pas impudique. Je ne m'y déverse pas. C'est juste ce que je suis, avec mon côté sombre, mes échecs, mes pulsions… Et puis le graphiste Fabian Sbarro, qui a écouté les textes, m'a proposé cette mise en scène avec les griffures. J'ai tout de suite été séduit.

Une chose surprend pourtant sur ce disque: tous les textes sont écrits par Fabian Tharin, et un par Kent. Vous qui arrivez à écrire une vingtaine de sketches par semaine, pourquoi n'avez-vous rien signé?

Je pétouillais… Je pétouillais pendant plusieurs mois et je me suis dit: soit je fais quelque chose de très bien, soit je ne fais pas de 4e disque. Alors Fabian Tharin, un ami qui a vu que je tournais en rond, m'a filé un texte: quand je l'ai lu, je me suis rendu compte que ça faisait 6 mois que j'essayais d'écrire un truc pareil. Bref, j'ai quand même continué à écrire, sans réelle conviction, et Fabian Tharin m'a écrit d'autres textes. A la fin, parmi toutes ces paroles, je n'ai gardé que les meilleures. Et c'était les siennes…

C'est pourtant embêtant pour les droits d'auteur, vous n'allez pas toucher grand chose…

Effectivement (rire). Et ce n'est pas avec les 3 millions d'albums que je vends régulièrement que je vais m'en sortir…

Il va donc falloir faire de nombreux concerts…

Oui. Et c'est une bonne chose. Les dates arrivent et nous allons repartir en France et au Québec prochainement. Car le disque va bientôt sortir là-bas.

D'autres projets?

Euh…. Oui. Le Festival Big Brother (rire). Comme tout le monde le sait, Yverdon est la ville la plus dangereuse de Suisse. A tel point qu'il va falloir installer des caméras de sécurité à la place de la Gare (ndlr: les habitants de la ville ont voté pour l'installation de caméras). Alors on va jouer dessous… Avec la guitare et tout ça, et on va chanter pour les policiers qui regardent leur écran de contrôle. Ça les divertira. Et puis, au moins, elles serviront à quelque chose… C'est pas une bonne idée?



Rodolphe Haener
Photo DR
04.06.2009

 

 

Publié dans Musique

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