Dick Rivers - 22.10.2009

Publié le par La Côte - Culture

Dick-RIvers.jpgDick Rivers:
"Je suis le plus jeune
des vieux dinosaures"



L'ancien Chat sauvage a conservé quelque chose de félin, surtout dans cette voix chaude, caressante mais qui n'a jamais ronronné dans le confort d'une carrière quelconque. Plus «long trail» que «middle of the road», le parcours de Dick Rivers est fait de remises en question et de rencontres artistiques, d'expériences tentées et de plaisirs partagés, surtout avec le public. Avant un passage attendu à Nyon, entretien sous les mânes d'Alain Bashung et de Johnny Cash.


Vous vous êtes peu produit en Suisse. Pas de sentiment particulier à la veille de le faire?

Je suis toujours content d'aller à la rencontre du public. J'aime le contact des salles comme celle de l'Usine à gaz. On y tisse quelque chose d'intimiste avec l'auditoire. C'est un rapport qui convient parfaitement au climat de l'Homme sans âge. Après la Suisse, j'ai une dizaine de dates au Canada.


Et ce disque, c’est la traduction d’une rencontre avec Joseph d’Anvers?

Il est venu me voir après que l'on ait fait connaissance aux Francofolies de La Rochelle en 2006. Il avait une idée de chanson pour moi qui s'appellait Sur le toit du monde. Il y disait Il m'en a fallu des gens pour être seul. J'ai trouvé que ça m'allait bien. De fil en aiguille, on a poussé plus loin l'aventure pour parvenir à cet album qui présente une belle unité et colle bien à ma vie.


Il n’y a peut-être pas de hasard dans cette histoire. Joseph d’Anvers a écrit pour Alain Bashung avec qui vous avez vous-même travaillé?

C'est exact! Alain a beaucoup travaillé avec moi dans les années 1970, il a réalisé certains de mes albums et Joseph a travaillé pour lui après. Avec Alain, on avait juste un an d'écart. On a été nourris, imprégnés de la même culture rock, du même rêve américain. Pour moi ce rêve a existé.

  

Vous vous sentez toujours proche de ces racines?

J'y suis fidèle. Le jour de mes 15 ans, le 24 avril 1961, j'étais en scène et je me sens toujours comme un éternel débutant. J'y suis fidèle. Le jour de mes 15 ans, le 24 avril 1961, j'étais en scène et je me sens toujours comme un éternel débutant.
Je suis d'abord un interprète, c'est-à-dire quelqu'un qui s'approprie des chansons, qui habite des textes et qui met sa voix au service de ces mots. C'est pour ça que j'aime rencontrer des jeunes artistes. Je suis le plus jeune des vieux dinosaures!


Et aujourd’hui, ce côté Johnny Cash, vous le cultivez?

A Austin (Texas), des gens m'arrêtent dans la rue pour me dire que je lui ressemble. Franchement, ce n'est pas fait exprès, mais j'aime aussi m'habiller en noir et porter des bottes de cow-boy. Je pense que le rapprochement vient de là.


PHILIPPE VILLARD
22.10.2009
PHOTO: DR

 

 

Publié dans Musique

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