Tex - 24.09.2009

Publié le par La Côte - Culture

Tex: «La télé? Un média
qui me va bien»


Il est bien sûr connu des Romands pour être l'animateur de l'émission de télévision les Z'Amours, sur France 2, mais l'homme est surtout un humoriste qui parcourt les salles francophones depuis de très nombreuses années. Lui, c'est Tex. Un visage malicieux, des répliques promptes et une capacité à improviser rare. Il sera ce samedi soir sur la scène de Marens avec son spectacle Tex in the City. Rencontre.


Tex, le public vous connaît davantage comme animateur de télévision que comme humoriste...

    Les gens ont tort (rire...). Mais c'est vrai. A un moment donné, quand on essaye de percer dans le milieu et que ça ne semble pas avancer, la télévision peut aider. Aider à passer une étape. Et puis, c'est un média qui me va bien. Je peux jouer sur la voix, imiter les accents, faire des grimaces ou toutes sortes de moues... Jouer avec la caméra en somme.


Ce n'est donc pas qu'une rampe de lancement ou une voie de garage?

    Non, pas du tout. Je pense, par exemple, que Michel Leeb aurait fait un excellent animateur de jeu télévisé. Il avait tout pour exceller. Pour ma part, je sais que c'est un terrain de jeu où je peux faire beaucoup de choses. J'y pratique toute sorte d'humour...


Pourtant, on a plutôt tendance à penser que la censure est plus présente en télé qu'ailleurs...

    C'est devenu vrai. Par exemple, je peux vous dire que depuis un an, l'émission que j'anime, les Z'amours, est «montée». C'est-à-dire qu'une fois qu'on a fini d'enregistrer, un «expert» visionne le tout et coupe certaines répliques ou certains instants qu'il juge de trop. Avant, ça passait quasiment tout droit...


A quoi cela est-il dû?

    Je ne sais pas vraiment. Le politiquement correct. Tout le monde veut éviter les débordements. C'est dommage car en se refusant la spontanéité, c'est tout un pan de la liberté que nous perdons. Mais c'est ainsi...


C'est donc différent sur scène?

    Oui, bien sûr. On s'y sent plus libre. Il n'y a personne au-dessus pour nous dire «ça, ça ne passera pas».


Vous avez débuté avec Jean-Marie Bigard et Muriel Robin, notamment...

    Oui. Et puis je les ai regardés grandir de loin. Moi, je suis parti faire GO (ndlr: gentil organisateur) au Club Med pendant deux ans. C'est ce que je voulais faire. Ça m'a permis de voyager, de faire deux fois le tour du monde. Je me suis éclaté! En rentrant, j'ai aligné les petits cabarets en France... Une belle école...


C'est-à-dire?

    Eh bien, jouer devant quatre personnes qui ne sont pas venues pour vous, ça vous façonne. Aujourd'hui, j'ai 4500 spectacles derrière moi... Mais je n'aurai jamais atteint ce stade sans commencer comme je l'ai fait...


Rodolphe Haener
Photo Alexis Voelin
24.09.2009

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